Février 2008 N°17

Zoom sur l’Institut Technologique des Grandes Cultures (ITGC)

Créé en 1974, sous le nom d’Institut de Développement des Grandes Cultures ( IDGC), c’est en 1987 que l’institut prend sa dénomination actuelle, Institut Technologique des Grandes Cultures (ITGC), sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MADR). Organisme public à caractère administratif, scientifique et technique, l’ITGC a pour vocation la promotion et le développement des grandes cultures.

L’ITGC a été fondé pour répondre à des problématiques concrètes, c’est-à-dire pour étudier et résoudre les problèmes liés au développement des grandes cultures : augmentation des rendements, amélioration de la production en quantité et en qualité tenant compte de l’évolution économique , technologique et technique, de la situation sociale et des conditions environnementales.
Aujourd’hui, l’institut est constitué d’une équipe compétente et bien formée, soit une centaine de spécialistes en agronomie, toutes spécialités confondues (Docteur d’état en sciences agronomiques, Masters en sciences agronomiques, Ingénieurs d’état en agriculture, Ingénieurs d’état d’application, Techniciens et techniciens supérieurs en agriculture).

L’Organisation de l’institut

L’ITGC est présent sur le territoire national à travers 9 stations régionales, pour une surface d’environ 1600 Ha. Il compte quatre laboratoires :

Le laboratoire de Phytopathologie a pour missions :
- L’étude de la répartition des maladies des céréales.
- Le diagnostic in vitro des agents pathogènes.
- L’étude du comportement variétal au champ
- Le suivi des pépinières spécifiques.
- La vulgarisation, l’encadrement et l’organisation de journées de formation.
- La contribution à l’encadrement d’études, de mémoires d’ingéniorat et de thèses.
- La contribution à la formation et à la mise à niveau des techniciens phytosanitaires.

Le laboratoire de Technologie Alimentaire dont le rôle est :
- De déterminer la qualité des céréales à partir des différentes analyses physiques, chimiques, biochimiques et technologiques.
- De mettre en valeur le potentiel qualitatif des lignées ou variétés issues du programme d’obtention variétale.
- D’offrir aux agriculteurs des variétés performantes du point de vue agronomique et technologique.
- D’orienter les variétés en fonction de leur qualité et répondre aux besoins du transformateur (minotier, semoulier), du boulanger, du pâtissier et du fabricant de couscous selon les différentes classes de blé (tendre et dur).

Le laboratoire des Semences spécialisé dans :
- Le contrôle interne de la qualité des semences de pré base et base des espèces de grandes cultures.
- La réalisation de programmes pluriannuels de production de semences de pré base et base,
- L’encadrement, le suivi, l’évaluation et la mise à niveau du réseau de multiplication de semences.

Le laboratoire des Sols qui a pour principales taches :
- La caractérisation des sols, de la valeur agricole des terres ( fertilisation des cultures et fertilité des sols).
- L’étude des facteurs de dégradation physique et chimique des sols .
- L’appui des programmes d’agrotechnie dans l’exécution de thèmes de recherche.
- la fourniture de prestations de services pour les agriculteurs et pour d’autres partenaires dans les domaines de la cartographie, de la prospection pédologique, des études d’impact environnemental, ...etc.

A ces laboratoires s’ajoutent les fermes expérimentales qui ont pour objet la production de semences en quantité et en qualité adéquates. Ces fermes sont réparties sur 9 zones, dont chacune représente entre 2 et 6 wilayas pour une prise en charge effective des préoccupations de l’agriculture dans sa diversité agroécologique et socio-économique.

En 1993, l’Institut a été chargé de trois missions principales relevant de la promotion et du développement des grandes cultures :
- La production du matériel végétal de base à haute performance dont la finalité est de produire en qualité les générations de pré-base et base de variétés sélectionnées et/ou homologuées par les activités nationales de R&D.
- Il a aussi pour mission l’appui à la production afin de promouvoir l’utilisation aussi large que possible par les producteurs des technologies performantes développées dans le pays
- Enfin, il réalise également l’animation de la profession en vue de favoriser l’émergence d’une base professionnelle représentative des producteurs spécialisés en grandes cultures.

Grâce à l’appui d’institutions internationales, l’institut a connu un nouveau redéploiement de ses activités en matière d’obtention variétale, avec dans un premier temps un programme national sur les espèces de blé dur et blé tendre.
L’institut compte également mettre en oeuvre des programmes portant sur l’agriculture de conservation, le but étant de contribuer à la promotion d’une utilisation efficiente et rationnelle de l’eau d’irrigation, notamment pour la sécurisation de la production de semences en Algérie.
Sur le plan sectoriel, l’ITGC participera avec les autres partenaires de la filière à la réorganisation du secteur semencier en Algérie. Pour développer la filière lait, ce dernier fournit des efforts particuliers diversifier les activités et développer des espèces fourragères de qualité.

La préservation et la valorisation des ressources phytogénétiques liées aux grandes cultures constituent une préoccupation majeure de l’ITGC, notamment dans le cadre de la mise en oeuvre du plan d’action mondiale pour la conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture.
L’ Institut devrait consolider sa participation aux actions prioritaires identifiées par le secteur de l’agriculture, notamment l’étude envisagée sur l’impact du plan national de développement agricole et rural (PNADAR) et l’encadrement des exploitants de référence.

Depuis sa création, l’ITGC a géré 12 projets de R&D dans le domaine des grandes cultures, en coopération tant avec des partenaires internationaux (Italie, France) qu’avec des structures de R&D nationales et des associations professionnelles.

Le nouveau contexte économique marqué par l’ouverture du marché exige de l’ITGC une réadaptation par le renforcement de la prise en charge des activités concernant les cultures oléagineuses, les céréales d’été, les plantes textiles et la betterave sucrière. La stratégie d’intervention de l’institut en milieu producteur sera donc améliorée en concertation avec la profession et l’interprofession.

Alger , Algérie
M. L

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